Atelier à Marseille – Orientation et métiers à l’heure de la transition écologique

Construire un futur durable ensemble! C’était le thème de la conférence annuelle 2024 des Agences Erasmus+ France, co-organisée avec l’Agence finlandaise. Elle a eu lieu les 3 et 4 décembre, à Marseille. Près de 150 acteurs européens de l’éducation, de la jeunesse et des sports, isssus de 15 pays, ont échangé autour des compétences nécessaires à la transition écologique et des réponses du programme Erasmus+ face aux défis liés à la mobilité. Nous sommes heureux d’avoir été invité d’animer un atelier sur la thématique de la green guidance.

De gauche à droite : Laurent Lascrou, Camille Poiraud, Isabelle Dekeister, André Chauvet, Tomas Sprlak.
De gauche à droite : Laurent Lascrou, Camille Poiraud, Isabelle Dekeister, André Chauvet, Tomas Sprlak.

L’orientation et les métiers à l’heure de la transition écologique avec Erasmus+

Les équipes françaises d’EPALE, d’Euroguidance et du Lab Green Guidance ont choisi d’animer un atelier intitulé : “L’orientation et les métiers à l’heure de la transition écologique avec Erasmus+”. Pour débattre de ce sujet, 3 intervenants ont été invités:

Isabelle Dekeister, Psychologue de l’Education nationale associée au réseau européen Euroguidance => L’origine et le concept de la Green guidance

Tomas Sprlak, Conseiller en évolution professionnelle,  membre de la Fédération Européenne des Centres de Bilan de Compétences et d’Orientation Professionnelle => Présentation des résultats d’une enquête européenne menée dans le cadre du projet Erasmus + « Exploring green guidance ».

André Chauvet, Conseiller en ingénierie d’avenir et innovation sociale dans le champ de l’accompagnement, professionnalisation des acteurs du conseil => Les scénarios de la transformation : vers des vies professionnelles durables

Les interventions ont été suivies d’un temps de questions-réponses, puis d’un échange autour de certains Objectifs de développement durable de l’ONU.   

Résumé de l’atelier

Marco Cecchinato, coordinateur d’EPALE Belgique francophone, était le rapporteur de l’atelier. Voici le résumé qu’il a pu en faire, lors du temps de restitution en plénière. Un grand merci à lui!

“Un premier chiffre clé pour ouvrir cet atelier : 85% des emplois d’ici 2030 n’existent pas encore…

C’est pourquoi, dans cet atelier, il a été abordé la nécessité d’accompagner les individus au changement/vers le changement, à verdir leurs pratiques, à se réorienter… et qui de plus indiqués que les conseillers en orientation pour être les artisans de ce changement ?

Le sujet a l’air d’apparence simple et anodin mais il est complexe. Nous sommes dans une période de mutation tous azimuts qui doit nous pousser à repenser nos modes de vie, nos pratiques et à ce propos les conseillers en orientation ont un rôle-clé mais leur métier à eux doit aussi évoluer. On parlera alors de « green guidance ».

Notons que l’orientation, bien qu’intimement liée à la sphère professionnelle est aussi en relation avec le personnel et est teintée, entre autres, d’affectif. Elle induit une dynamique transformationnelle du soi, de son entourage et de son environnement.

On distinguera aussi deux « courants » selon que l’on parlera de « light green guidance », qui est plutôt attentiste et non directive, et de « dark green guidance », qui sera plutôt radicale et proactive. Quoiqu’il en soit c’est un métier qui doit se « verdir » pour « verdir » les autres métiers…

Il y a néanmoins des obstacles, tels que la méconnaissance de la green guidance, le manque de modèles ou encore de ressources en rapport avec cette pratique. On peut aussi préciser que l’individu lui-même doit se poser des questions, par exemple celle de rendre son travail « habitable » et « porteur de sens ». 

On a aussi pu voir se révéler la notion d’agir, de pouvoir d’agir, de transformation du travail par l’intérieur et d’investir le travail différemment   .

Il apparaît également que ce sujet peut être clivant… Comment sensibiliser sans culpabiliser ? la question du « est-ce vraiment utile ? Est-ce qu’il n’est pas trop tard ? » du « Pourquoi moi, individu, dois-je porter cette responsabilité de durabilité sur les épaules, je dois supporter la charge de ce changement ? et les entreprises ? et les Etats ? »

Enfin, il ressort aussi de l’espoir, en la jeunesse surtout, qui est consciente, malgré son éco-anxiété, de la nécessité de ces changements. Il faut trouver du sens et éduquer les nouvelles générations, en plus d’adopter des nouveaux comportements « durables », de les éduquer à savoir faire des choix… et cette transition ainsi que la green guidance ne pourra se faire sans être chevillée à la justice sociale…”

(Article originellement publié sur EPALE.)

Vous pouvez retrouver les diapos de notre intervention sur le lien ci-dessous.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *